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Ressources

CATIE https://www.catie.ca/fr/feuillets-info/infections/vph-dysplasie-cervicale-cancer-col-uterin/messages-cles-vph

American Academy of Dermatology, Genital Warts, Diagnosis and Treatment - https://www.aad.org/public/diseases/a-z/genital-warts-treatment [en anglais]

American Sexual Health Association - http://www.ashasexualhealth.org/stdsstis/hpv/ [en anglais]

American Cancer Society - https://www.cancer.org/cancer/cervical-cancer.html [en anglais]

American Society for Colposcopy and Cervical Pathology - http://www.asccp.org/Default.aspx [en anglais]

Centers for Disease Control and Prevention - https://www.cdc.gov/hpv/parents/questions-answers.html?CDC_AA_refVal=https%3A%2F%2Fwww.cdc.gov%2Fvaccines%2Fvpd-vac%2Fhpv%2Fvac-faqs.htm [en anglais]

Derm Net NZ - https://dermnetnz.org/topics/sexually-acquired-human-papillomavirus/ [en anglais] 


Références

  1. Gravitt PE, Winer RL. Natural history of HPV infection across the lifespan: Role of viral latency. Viruses. 2017;9(10):1-10. doi:10.3390/v9100267
  2. Lopaschuk CC. New approach to managing genital warts. Can Fam Physician. 2013;59(7):731-736. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23851535%0Ahttp://www.pubmedcentral.nih.gov/articlerender.fcgi?artid=PMC3710035.

Gérer l’affection et l’importance du soutien

Bien que le VPH soit un virus très commun, les expériences qui suivent un diagnostic peuvent être émotionnelles pour de nombreuses personnes. En plus de la gêne et des traitements utilisés pour améliorer l’apparence (cosmétique) des verrues, les infections au VPH peuvent avoir d’autres répercussions psychologiques négatives. Les personnes peuvent être angoissées par leur diagnostic ou s’inquiéter des conséquences potentielles pour leur santé ainsi que de la possibilité de transmettre l’infection. Bien que la plupart des infections à VPH se résorbent d’elles-mêmes sans traitement spécifique, il est recommandé de consulter en cas de symptômes afin de réduire la charge associée à la maladie. La mise en œuvre de mesures préventives appropriées peut également réduire l’infection et la transmission. Les personnes peuvent réduire le risque d’infection par le VPH en se faisant vacciner contre le VPH, en se soumettant régulièrement à un test PAP et en adoptant des pratiques sexuelles sûres avec leur(s) partenaire(s). 

Obtenir des soins appropriés pour les verrues auprès d’un médecin de soins primaires ou d’un dermatologue limitera la propagation des infections par le VPH. Enfin, le traitement précoce des infections par le VPH peut réduire le développement potentiel de maladies liées au VPH, comme le cancer. Pour les personnes qui éprouvent une détresse psychologique liée à cette maladie, les ressources en matière de santé mentale et la recherche de soins appropriés auprès d’un professionnel de la santé sont de bonne source de soutien pour faire face à cette maladie fréquente.

Symptômes

Si la plupart des VPH ne présentent aucun symptôme, certaines souches d’infection par le VPH peuvent entraîner l’apparition de verrues sur le corps. Différents types de VPH peuvent entraîner l’apparition de verrues sur différentes parties du corps, ainsi que dans la région génitale et dans la bouche, généralement à la suite d’un contact sexuel. 

Les verrues qui sont associées au VPH comprennent :

  • les verrues vulgaires (verruca vulgaris)
  • les verrues filiformes
  • les verrues planes (verruca plana)
  • les verrues plantaires (verruca plantaris/verruca palmaris)
  • les verrues périunguéales
  • les verrues des bouchers

Plus de renseignements sur les verrues sont accessibles ici

Verrues non génitales

Les verrues peuvent se présenter sous la forme de bosses charnues de couleur chair (papules), d’écailles rugueuses et dures (verrues vulgaires), ou de verrues fines et saillantes, avec des pointes en forme de clocher d’église (verrues filiformes). Les verrues plates, en particulier, peuvent être difficiles à voir, car elles sont de couleur chair et assez plates sur la peau ; elles peuvent parfois provoquer des démangeaisons et entraîner la propagation du virus par le grattage. Sur les mains et les pieds, elles peuvent être plus épaisses et parfois douloureuses (palmoplantaire/myrmécie). Si elles sont regroupées, on peut parler de verrues en mosaïque. Certaines parties du corps peuvent être plus difficiles à traiter, comme les verrues autour des ongles, appelées verrues périunguéales. Les verrues des bouchers sont souvent observées chez les bouchers ou les autres personnes qui manipulent de la viande. 

 hpv2
    
 hpv3
 hpf4
 
Image 2 : Verrues planes de VPH (verucca plana) autour de la bouche et des lèvres. (photo gracieuseté de Dr Irina Turchin
  
Image 3 : Verrues plantaires (verruca palmaris) sur la paume de la main (photo gracieuseté de Dr Irina Turchin)
Image 4 : Verrue vulgaire (verruca vulgaris) sur le dessus de la main/doigt (photo gracieuseté de Dr Irina Turchin)
 hpv6
 hpv5
Image 5 : Verrues périunguéales autour des ongles d’orteil (photo gracieuseté de Dr Irina Turchin)
 
Image 6 : Verrue plantaire (verruca plantaris) caractérisée par une plaque verruqueuse sur la plante du pied au talon. (photo gracieuseté de Dr Irina Turchin)

Verrues génitales

Les verrues génitales sont causées par certaines souches de VPH et elles apparaissent autour des parties génitales et de l’anus, ensemble elles sont parfois appelées verrues anogénitales. La taille et le nombre de verrues peuvent varier, et la couleur des verrues peut aller d’un brun charnu à un rose terne. La prise en charge des verrues dépend de la taille, de l’apparence, de la localisation et du nombre de verrues présentes. Vous trouverez de plus amples renseignements sur les verrues génitales dans notre section « Verrues ».

 

Le Traitement

Diagnostic

Le diagnostic de l’infection par le VPH dépend de la présentation chez la personne atteinte et peut souvent passer inaperçu étant donné que de nombreuses infections par le VPH n’occasionnent aucun symptôme. Le diagnostic de verrues dues à une infection par le VPH est généralement posé par un médecin et peut être confirmé à partir d’un échantillon de tissu par biopsie. Le diagnostic définitif repose sur la détection de l’ADN viral du VPH par des tests de laboratoire sur les tissus prélevés, mais ces tests ne sont pas effectués systématiquement.

Traitements

Traitement du VPH

Plusieurs traitements existent pour le VPH et ceux-ci sont résumés dans le tableau 2.

Tableau 2. Résumés des traitements offerts pour le VPH2

Traitements appliqués par la personne atteinte

Traitements prescrits par un médecin

Traitements appliqués par un médecin

●      Acide salicylique

●      Imiquimod

●      Podophyllotoxine

●      Crème rétinoïde (trétinoïne)

●      Cantharidine

●      Médicaments immunothérapiques

●      Acide trichloracétique (TCA)

●      Podophylline liquide

●      Cryothérapie

Traitement des verrues

Les verrues dues au VPH peuvent disparaître avec le temps à mesure que l’organisme met en place une réponse immunitaire, et elles se résorbent souvent sans traitement, en particulier chez les enfants. Les verrues dues au VPH peuvent être plus résistantes à la guérison spontanée chez les adultes et chez ceux qui ont des verrues depuis longtemps.

Le choix du traitement dépend souvent de la taille, de l’étendue et de l’endroit où la verrue se situe, ainsi que des préférences de la personne atteinte. Divers traitements sont disponibles (tableau 2), et deux traitements courants des verrues comprennent l’utilisation de produits topiques ou la cryothérapie.

Les traitements topiques comme l’acide salicylique sont facilement disponibles en vente libre et exfolient chimiquement les cellules de la peau pour éliminer la verrue. Un trempage et un limage (exfoliation) des verrues épaisses sont souvent réalisés avant l’utilisation d’un traitement topique pour ainsi augmenter l’efficacité du traitement. Des concentrations plus fortes d’acide peuvent être administrées par un médecin pour traiter les verrues.

La cryothérapie (cryochirurgie) est administrée par un médecin avec l’utilisation d’azote liquide. L’azote liquide atteint des températures très basses et, lorsqu’il est appliqué, il gèle la verrue en pénétrant dans la couche basale de la peau pour atteindre le virus. Cette application peut être répétée plusieurs fois durant un traitement. La taille et l’épaisseur de la verrue déterminent la fréquence et la durée de la cryothérapie. Les effets négatifs potentiels de ce traitement comprennent la douleur durant la procédure, et il peut entraîner une irritation persistante, une douleur, un gonflement ou la formation d’une ampoule (cloque). La cryothérapie peut parfois être utilisée en combinaison avec des traitements topiques en vente libre.

Pensez à demander l’avis d’un professionnel de la santé avant de commencer un traitement et lisez toujours les instructions avant d’utiliser un médicament. Vous trouverez une liste complète des traitements contre les verrues sur notre page consacrée aux verrues.

Prévention de l’infection au VPH

Le vaccin contre le virus du papillome humain (VPH) prévient l’infection par certaines souches de VPH à l’origine des verrues génitales. Une infection par le VPH peut potentiellement entraîner des cancers du col de l’utérus, du vagin et de la vulve. Le vaccin est administré aux filles et aux femmes âgées de 9 à 26 ans, et a récemment été approuvé pour les hommes. La vaccination nécessite souvent trois doses : une dose initiale et des rappels après deux mois et six mois. Toutefois, veuillez consulter le site internet de Santé Canada pour vérifier les recommandations relatives au calendrier de vaccination et à la posologie qui conviennent à votre groupe d’âge et à la population à laquelle vous pouvez vous identifier. Le vaccin prévient l’infection par le VPH, mais ne la guérit pas. Comme il n’est pas efficace à 100 % et qu’il ne couvre que certaines souches de VPH à haut risque, il est toujours recommandé aux personnes d’adopter des pratiques sexuelles sûres pour réduire l’infection et la transmission.

Il existe actuellement 3 vaccins contre le VPH approuvés qui couvrent les souches qui causent les verrues génitales et qui peuvent conduire au cancer. Il s’agit de : Gardasil, Gardasil 9 et Cervarix. 

Tableau 3. Vaccins contre le VPH offerts

Cervarix (HPV2)

Un vaccin bivalent qui protège contre les VPH de types 16 et 18.

Gardasil (HPV4)

Un vaccin quadrivalent qui protège contre les VPH de types 6, 11, 16 et 18.

Gardasil 9 (HPV9)

Un vaccin nonavalent qui protège contre les VPH de types 6, 11, 16, 18, 31, 33, 45, 52 et 58.

Qu’elles aient été vaccinées ou non, les femmes doivent continuer à se soumettre régulièrement à des examens gynécologiques et à des tests PAP. Un dépistage régulier permet de détecter les cancers du col de l’utérus, du clitoris ou de la vulve, car ils ne présentent souvent aucun symptôme à un stade précoce. Il est également recommandé aux personnes atteintes de verrues anogénitales de subir un dépistage d’autres infections sexuellement transmissibles (IST). Les partenaires doivent recommander à leurs partenaires sexuels de consulter un professionnel de la santé en cas de symptômes, et que toutes les femmes de se soumettre à des examens gynécologiques réguliers et à des frottis PAP.

Le VPH anal peut également être présent et se manifester par des symptômes et des signes similaires à ceux des verrues génitales. Bien qu’ils soient moins courants que les tests PAP cervicaux, les tests PAP anaux sont disponibles et consistent à introduire un coton-tige dans l’anus afin de recueillir des cellules pour examiner s’il y a des changements précancéreux ou cancéreux. Il ne s’agit pas d’un dépistage systématique pour la population générale au Canada, mais il peut être effectué par un professionnel de la santé si vous présentez un risque accru de VPH et de cancer anal.

Traitement du cancer associé à une infection par le VPH

Si une personne développe un cancer lié à une infection par le VPH, la prise en charge peut comprendre de la chimiothérapie, de la radiothérapie et une intervention chirurgicale. Tous ces traitements sont à la discrétion de l’équipe soignante.

Aperçu : Qu’est-ce que le VPH

L’Alliance canadienne des patients en dermatologie tient à remercier Jessica Ho, MSc en Santé Publique, étudiante en médecine, Université Queen’s, et Yuka Asai, MD, PhD pour leur aide dans la préparation de ce rapport. Août 2021.

Le virus du papillome humain (VPH) est un virus qui se transmet habituellement par contact peau à peau et sexuel. Il s’agit d’une infection très courante et on estime que 70 % des femmes et des hommes sexuellement actifs au Canada contracteront des infections à VPH transmises sexuellement au cours de leur vie (Gouvernement du Canada, 2020). Il est le plus souvent contracté lors de relations sexuelles, y compris les relations vaginales, anales et orales. Il est aussi possible de contracter le VPH d’une ou d’un partenaire qui ne présente aucun symptôme.1 D’autres modes de transmission sont possibles, y compris la transmission en touchant une surface infectée par le VPH par l’intermédiaire de fomites (objets ou matériaux susceptibles de porter l’infection, comme les vêtements, les ustensiles et les meubles). Moins fréquemment, les enfants peuvent être infectés par le VPH pendant la naissance par accouchement vaginal ou lorsqu’ils sont en contact avec une personne qui prodigue des soins et qui est infectée par le VPH.

Il existe plus de 200 souches différentes de VPH. La plupart des infections par le VPH ne présentent aucun symptôme, mais certaines peuvent se manifester par des verrues et d’autres peuvent provoquer différents types de cancer. La majorité des infections par le VPH se résorbent d’elles-mêmes sans intervention. Les souches sont généralement divisées en deux catégories : les souches à faible risque et celles à risque élevé. Certaines des souches à faible risque peuvent être trouvées sur la peau, comme des verrues sur le corps, les mains, les pieds et autour des parties génitales (également connues sous le nom de verrues anogénitales). Les souches à risque élevé ont été associées à certains types de cancers, notamment le cancer du col de l’utérus, le cancer anogénital et le cancer oropharyngé (tableau 1).

Tableau 1. Souches de VPH

 

Souches

Effet

Souches à faible risque

VPH type 1

Verrues sur les mains et les pieds

VPH types 2 et 4

Verrues vulgaires

VPH types 3 et 10

Verrues planes

VPH types 6 et 11

Verrues génitales

Souches à risque élevé

VPH types 16 et 18

Associées à des lésions précancéreuses et le développement de certains types de cancer

Les infections par certaines souches de VPH à risque élevé peuvent être prévenues par le vaccin contre le VPH (voir la section Diagnostic et traitement). Les complications des infections par le VPH à risque élevé comprennent des lésions précancéreuses et le développement éventuel d’un cancer. Le cancer met généralement de nombreuses années à se développer après qu’une personne a contracté le VPH.

Types de cancer qui sont associés au VPH :

  • de l’anus
  • de l’oropharynx (gorge)
  • du col de l’utérus
  • du vagin
  • de la vulve
  • du pénis

Très rarement, les verrues des parties non génitales peuvent se transformer en un type de cancer de la peau appelé carcinome spinocellulaire. Cela se produit généralement chez les personnes qui sont déjà plus susceptibles de contracter une infection par le VPH, comme celles dont le système immunitaire est affaibli.

oral cancer

Image 1 : Cancer de l’oropharynx, associé avec une infection de souche de VPH à risque élevé

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